Etape 1: Port Bou - Céret

Publié le 8 août 2012 par lespyreneesavelo

Arrivé depuis lundi 6 août sur la côte méditerranéenne, nous avons posé les bagages à Ceret. Lundi, j’ai pu parcourir une vingtaine de kilomètres sur les hauteurs qui surplombent Céret. Cet endroit est magnifique car on peut y voir la montagne plongeant dans la mer… Le climat est chaud et les paysages beaucoup plus arides que dans le Béarn. Je suis passé au col de Llauro. C’est une petite sortie qui permet de se dégourdir les jambes.

Hier j’ai pu entrevoir quelques tronçons du parcours de la première étape. Très accidenté sur le bord de mer, la route s’aplanit vraiment lorsque l’on rentre vers Céret. Premier changement de programme pour cette traversée : une route du parcours ne serait pas praticable en vélo… Je me rends au syndicat d’initiative : deux personnes me donnent deux versions différentes… ! Je m’installe alors à la terrasse du Pablo, café au WiFi offert. Je choisis de modifier le tracé de cette première étape. Exit la D618 au sortir d’Argelès, je prendrai une route parallèle par St André et St Génis. Finalement ce nouveau parcours n’ajoute qu’un kilomètre au tracé initialement prévu.

Libération ce matin, lorsqu’après une petite heure de voiture pour se rendre à Port Bou je fais les premiers tours de pédales de la traversée. Il est 9h, il fait déjà 25°C, nous sommes sur le port, devant une colline calcinée par les récents incendies qui ont ravagé la catalogne fin juillet.

Port Bou est un tout petit village et, au bout de deux minutes seulement, j’attaque le col des Bélitres. J’essaie alors de mémoriser ces images de la Méditerranée pour les confronter plus tard à celles de l’Atlantique. Le col est relativement court (3 km) et il ne faut pas longtemps pour en venir à bout. J’ai d’excellentes sensations et le 39x23 est largement suffisant. On sent encore l’odeur de végétation brûlée. Le col des Bélitres (2,6 km) a été gravi en 9 min 26 à 16,6 km/h de moyenne.

Après une photo au sommet du col, qui fait également office de frontière franco espagnole, je vais parcourir une trentaine de kilomètres sur la corniche en traversant les villes du littoral : Cerbère, Banyuls, Port Vendres, Collioure et en fin Argelès sur Mer. La corniche est accidentée. On plonge dans les villes pour se retrouver au niveau de la mer puis on remonte immédiatement sur les hauteurs. Le paysage est toujours aussi exceptionnel. La mer est d’huile. J’enregistre, je mémorise tous ces endroits… la traversée de Banyuls où nous avons dégusté pas moins de 6 crus différents hier ( !), l’odeur de poisson sur le port de Port Vendres, les pistes cyclables avec les campeurs dans le centre d’Argelès… Je sais que dans plusieurs jours, je ne rencontrerai pas autant de monde sur les pentes des plus grands cols. Je savoure également le climat, chaud et constant… Qu’aurons nous dans les descentes des grands cols ?

Une fois sorti d’Argelès, je roule finalement sur une route agréable, plate, qui longe la voie rapide. Effectivement (cf. début d’article), pas de vélo sur cette voie rapide. J’ai bien fait de changer l’itinéraire !

Je passe les villes de St André et de St Génis et je me retrouve sur une piste dédiée aux cyclistes et aux promeneurs. Là, le GPS me propose de tourner à droite et de m’engager au sein même du vignoble. La route est pleine de crevasse et je décide de poursuivre finalement tout droit. Je rejoins quelques hectomètres plus loin la D618 qui n’est plus une voie rapide. Il reste alors une dizaine de kilomètres avant de rejoindre Céret.