Bagnères de Luchon - Soulom (Cauterets)

Publié le 14 août 2012 par lespyreneesavelo

Le rendez vous tant attendu depuis maintenant plusieurs mois est enfin arrivé… Peyresourde, Aspin, Tourmalet… Je me conditionne depuis hier après midi pour affronter cette étape qui me semble la plus difficile du périple.

Résumé.

Départ à 9h de l’hôtel Bellevue. Il fait un grand ciel bleu. La journée promet d’être chaude. Au bout de 4 minutes (chronomètre à l’appui) les premières pentes du col de Peyresourde s’annoncent. Donc pas d’échauffement aujourd’hui. Pas évident de démarrer après le café au lait un col de plus de 15 km ! Je choisis de commencer doucement sur un petit braquet afin de m’échauffer quand même. Le coup de pédale vient progressivement. Je rencontre ce qui doit être un groupe avec un tour opérator qui effectue aussi la traversée des Pyrénées. Le col de Peyresourde monte régulièrement avec de petits replats qui permettent de relancer. Au bout d’une heure, nous sommes au sommet. Photo puis descente vers Arreau. Pour le moment les sensations sont très bonnes. Je ne puise pas dans les réserves.

A Arreau démarre le col d’Aspin. La physionomie de la route change. Plus étroite, plus fréquentée, il faut être vigilant. Il fait maintenant très très chaud et Hélène me tend une bouteille d’eau que je me verse dessus dans un virage. J’ai pu alors vérifier que les bouteilles d’1,5 L peuvent contenir dans les porte-bidons lorsque la situation le demande vraiment ! L’allure est autour de 11 / 12 km/h. J’ai de bonnes jambes même si ce col est nettement plus difficile que le premier. Il faut s’adapter dans ce col car les caravanes qui ont du mal à croiser les camping cars m’obligent même à poser le pied un instant… Au sommet, c’est l’heure de pointe ! Cyclistes, randonneurs, vaches, touristes, voitures…. C’est la foule !

Là je me restaure davantage avec une barre Power Bar. C’est sûrement la journée où je prends le plus de produits énergétiques. Un Energix au départ du Peyresourde, un Antioxydant au sommet, un Power Bar au sommet de l’Aspin, et ensuite un Energix au départ du Tourmalet…

Descente ensuite jusqu’à Sainte Marie de Campan. Je confesse à ce moment une certaine appréhension. J’attends le Tourmalet depuis très longtemps, je ne l’ai jamais gravi par cette face est et les deux premiers cols de la journée me laissent penser qu’une défaillance pourrait arriver… Je suis concentré et je décide, dès les premiers hectomètres du col, de tourner les jambes sur un petit braquet. J’alterne dès le début 39x25 et 39x28. Au bout de 3 km, les choses deviennent sérieuses. A partir de là, fini le plat jusqu’au sommet. La montée est très difficile. La fatigue accumulée m’oblige à conserver une allure, certes régulière, mais assez faible (entre 8 et 10 km/h). Ma cadence doit aussi être relativement faible. Je compte alors les hectomètres en essayant d’être le plus décontracté possible. J’ai l’impression que l’ascension dure des heures ! Arrivé à la Mongie, il reste 4 km. La traversée de la station est un véritable mur ! Et les 4 derniers kilomètres proposent des pentes entre 9 et 10 %... C’est très compliqué à ce moment là. Les jambes appuient mais je n’oserais plus parler de décontraction !

Quel soulagement au sommet ! Première victoire : le petit plateau est resté au placard ! J’avais acheté ce vélo avec un triple plateau en pensant à ce col… J’en suis très satisfait. Second plaisir : être au sommet du Tourmalet provoque à chaque fois le sentiment d’avoir réalisé quelque chose de sérieux. J’en profite donc.

Il me reste 30 km alors pour rejoindre Soulom au pied de la montée qui mène à Cauterets, notre escale du jour. Essentiellement en descente, les kilomètres restant passent assez vite et l’étape se termine avec un sentiment de fatigue assez prononcé !